1. |
Surface
02:55
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Surface
Paroles: Ariane Jean, Annick Brémault
Musique: Ariane Jean
Je suis surface
Enveloppe ou écorce
Une retaille de l’enfant précoce
Un vide, un trou
Sans murs ni plafond
Où s’étouffent mille et une questions
Plus je creuse pour les réponses
Plus je déterre des épines, des ronces
Rien ne brille sous cette poussière
Qu’une figure, une poupée de verre
Je suis surface
Je n’ai rien à dire
Prise comme une bête
Dans mon point de mire
Mes émotions se terrent
Au fond de mon cœur
Je crains d’un jour
Mourir de pudeur
Mes artifices n’ont rien d’obscur
Ils protègent mon fond
Masquent mon imposture
Je suis surface
Une terre qui trépide
Sous l’empire
D’une peur avide
Plus je creuse pour trouver des réponses
Plus je déterre des épines, des ronces
Ou des fossils d’un potentiel
Ensevelis sous les ruines de mes peines
Où tous ces rêves inachevés
Qui ne se laisseront jamais oublier
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2. |
Nos secrets
04:08
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Nos secrets
Paroles et musique Ariane Jean, Annick Brémault
Interdits
Muets ces gardiens d’un mystère qu’on croit sacré
Restés à jamais figés dans le temps
À huis clos, en rangs serrés
Amassés
Tous les faits d’une histoire qui s’est elle-même ternie
Résignée à sauver les apparences
À se consigner à l’oubli
Comment percer ces secrets, ces échos?
Ces rumeurs sourdes du passé...
Et si ces ombres pouvaient tout avouer?
Sauraient-elles vraiment me délivrer?
Imparfaits
Les effets de ces mots, de ces gestes cachés
Posés pour préserver les arrogances
Et qui troublent mon existence
Empêchés
De poser les questions
Elles resteront toujours sans réponses
De marbre, le coffre-fort du passé
De ce sang qui ne peut se confier
Refrain
Comment toucher la vérité
De ce sang où tout reste plongé
Dans le noir de mon histoire
Pourrais-je un jour le faire parler
Et quels secrets lui arracher
Du noir de notre histoire
RefrainX2
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3. |
Je ne veux pas grandir
03:13
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Je ne veux pas grandir
Paroles et musique: Ariane Jean
Je ne veux pas grandir
Je veux rester petite
À l’ombre des grands chênes qui me portent et m’abritent
Des bûcheurs de copeaux
Et rongeurs de vivaces
Qui tranchent nos anneaux pour vendre nos carcasses
J’préfère m’laisser souffler dans le vent
Ignorer le passage du temps
Et les pressions qui plient les cimes de mes parents
Je ne veux pas brûler
Ni planter des racines
J’veux qu’on me laisse voler de mes membres malhabiles
Pour monter bien plus haut
Que les plus grands géants
Saturer mon pinceau des couleurs du néant
Je préfère courir comme le vent
Entre la terre et le firmament
Créer bourrasques et torrents
J’préfère mettre dans ma poche les merveilles
Qu’on emboîte ou qu’on embouteille
Quand nos souliers deviennent trop grands
Je ne veux pas grandir...
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4. |
Ciel ouvert
04:16
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Ciel ouvert
Paroles: Ariane Jean, Gérard Jean
Musique: Ariane Jean
La une vêtue de neige ou de béton
Trace une ligne qui pointe à l’horizon
Et le chemin qui mène à ta porte
Plus j’avance, plus je retourne en arrière
Je me rapproche d’un passé éphémère
Quand je retrace les points sur ma carte
Ciel de plomb ou dégagé
Et le futur à ma portée
Suivant les courbes de la terre
On se régalait bien de l’ordinaire
Et le ciel ouvert
Perdue dans son immensité
Nos chimères transformaient nos réalités
Quand il y avait moins de poids sur la balance
Les petits moments portaient plus d’importance
Et nos pas étaient bien plus légers
Mais là, je file à la cadence d’un rite imposé
Qui force le rythme de mes propres pieds
Le temps me presse de tous côtés
Immergée jusqu’aux narines
Et asservie par la routine
Ma vision en sténopé
Je cours à bout de souffle pour ratrapper
Mon ciel ouvert
Et renouveler mon point de vue
Changer d’air
Pour me porter aux nues
Rouler pour échapper aux carambolages
En direction opposée de l’orage
Bien loin des tours qui défient le néant
Vers la courtepointe champêtre qui s’étend…
Jusqu’au ciel ouvert
Celui que j’ai perdu de vue
À force de chercher par terre
Les pistes trop battues
Ciel ouvert
Vers le large étoilé
Plus légère
Je prépare mon envolée
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5. |
Les Pieds dans le béton
03:25
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Les Pieds dans le béton
Paroles et musique: Ariane Jean
Sous pression, j’endurcie
Je grisaille et je fuis
Je m’enterre dans un gris dégradé
Entre le blanc et le noir
Un monochrome accotoir
Je fige sur le trottoir des indécis
Je décolore les nuances
Et je tombe dans l’ambivalence
Dans mon champ chromatique
À la croisée des rue-briques
Je demeure empathique, divisée
Entre le mortier et le mur
Un bourgeon pousse les cassures,
Fait éclater mon armature effrité
Je décolore les nuances
Et je tombe dans l’ambivalence
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6. |
Je ne dors plus
03:42
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Je ne dors plus
Paroles et musique Ariane Jean, Annick Brémault
Je ne dors plus
Je ne peux que fermer les yeux
Je ne vois plus l’étincelle
Qui brûlait entre nous deux
Son manque s’illumine
À la lueur des étoiles
Et le silence attise
Les peurs qui se dévoilent
Non, je ne dors plus
Mes rêves ne sont plus que fumée
Je ne peux résister
Devant ton indifférence
Et tes serments brisés
Font défaillir ma confiance
La chaleur de nos draps
Vient masquer ta froideur
Tamise l’apparence
De l’épave qu’est mon bonheur
Oh, je ne dors plus
Devant mes espoirs effacés
Mes yeux s’embrouillent
Comme tes paroles
Mes craintes en trêve
Je somnole
Ma tête tangue
Au rythme des heures
Je m’abandonne
À la noirceur
Et quand l’aurore
Touche mes rideaux
Je cache les cernes
Qui tachent ma peau
Je me relève, retiens mes pleurs
Et j’apprivoise ma douleur
Pour avancer malgré la peur
Malgré mon malheur
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